collectifs

 

Si le titre évoque le système politico-économique dans lequel la production, surproduction cinématographique actuelle s’inscrit, il faudra pour le comprendre, jouer un instant de sa polysémie moins entendue dans le business. Mickey Mouse et James Bond n’ont qu’à bien tenir leur rayon. Nous cherchons quelque chose d’une « interview différente » d’artistes.

 

Dans les Screen Test de Wharol, la bouteille de Coca Cola et les Ray Ban de Lou Reed nous intéressent plus qu’une réponse à la question "- qui êtes vous ?". Nous nous inspirons aussi fortement de la série

« Cinéaste de Notre Temps » réalisée à l’initiative de André S. Labarthe. Dans ces documents, les cinéastes interviewés s’emparent de la forme de l’interview pour créer des films courts qu’ils placent sur le terrain de leur cinéma.

Pour Produits Dérivés, "interviewer" et "interviewé" n’ont pas la relation convenue d’un poseur de questions et d’un donneur de réponse. Bien sûr, il y a une requête de la part de "interviewer" à laquelle répond "interviewé". Il est demandé aux artistes interviewés de définir comment leurs interviews vont être réalisées. Ils doivent décider du mode d’enregistrement, (vidéo/son, vidéo seul, son seul…) des questions s’il y en a, de la couleur du ciel…

 

Ce que nous attendons, c’est que les artistes déplacent leurs préoccupations de leurs territoires artistiques vers l’enregistrement image/son pour en faire un métaobjet de leur création. C’est ce déplacement de leurs préoccupations sur le terrain de l’interview qui nous intéresse. Ces interviews deviennent alors des produits dérivés de leur pratique artistique.

Et que cela serve leur business!

 

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